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UN TEMPLE MAÇONNIQUE

Les termes écrits en gras sont expliqués dans le glossaire en cliquant sur le mot ou sur l'onglet du même nom

Les tenues maçonniques se déroulent dans des espaces appelés "loge" ou "temple". Le 1er terme fait référence aux bâtiments de bois provisoires accolés aux bâtiments en construction au Moyen-Âge. Les maçons s'y réunissaient pour manger, se reposer, ranger leurs outils... Le second terme se réfère au temple du roi  Salomon à Jérusalem construit vers l'an 1000 avant J. C.

L'usage de ce mot, dès le début de la franc-maçonnerie correspond surtout à un besoin de filiation prestigieuse et sacrée, indépendamment de toute connotation religieuse.

Délaissant les arrière-salles des auberges les maçons du XVIIIème siècle investissent des locaux plus discrets qu'ils ornent d'éléments symboliques pour créer une ambiance plus propice à la réflexion.

La porte d'entrée est encadrée de deux colonnes qui portent les lettres J et B  signifiant respectivement Jakhin et Boaz (ou Booz). Ces inscriptions figuraient, d'après la Bible, sur les colonnes de bronze du temple de Salomon construite par l'architecte Hiram.

Les apprentis sont installés sur des rangées de sièges -appelées colonnes- côté J et les compagnons côté B (au rite français) et les maîtres indifféremment.

Au centre de la salle, un damier appelé "pavé mosaïque" est censé rappeler le pavage du saint des saints du temple de Jérusalem. À l'ouverture des travaux, c'est sur ce damier qu'est déployé le tapis de loge orné de symboles et sur le côté duquel sont disposés trois piliers au rite Écossais Ancien et Accepté, ces trois colonnettes symbolisant la sagesse, la force et la beauté.

À l'orient, au-dessus du plateau du Vénérable Maître, un soleil, une lune et un delta lumineux (l'œil de la conscience dans un  triangle) sont tous trois éclairés lors de l'ouverture des travaux.

Dans certains rites, un autel des serments, petite table posée au pied des marches de l'orient, supporte "les trois lumières" de la maçonnerie : une équerre et un compas  posés sur le "Volume de la Loi Sacrée" qui peut être la Bible ou les Constitutions de l'obédience; suivant le rite pratiqué et le choix de la loge.

En contre-bas de la chaire du Vénérable se font face une pierre brute et une pierre taillée cubique : le maçon, par son travail en loge , doit passer de l'une à l'autre. Une longue corde à nœuds court le long du haut des murs. Elle symbolise la chaîne d'union, symbole de la fraternité entre les maçons. le plafond est généralement orné d'une voûte céleste, rappel de la croyance selon laquelle l'univers est un temple construit par un Grand Architecte.

Le décor et la disposition de la loge varie sensiblement suivant les rites pratiqués et suivant le degré des travaux pratiqués.

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