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L'École d'Athènes, fresque du peintre italien Raphaël,  Chambre de la Signature des musées du Vatican, 1508 à 1512.

Cette fresque symbolique présente les figures majeures de la pensée antique.

1.- Origines et sources philosophiques de la Franc-Maçonnerie

          Depuis l’Antiquité, divers courants philosophiques ont favorisé à certaines occasions l’existence d’écoles, de groupes et de filiations s’appuyant sur des rites communautaires et des transmissions graduelles de connaissances. Plusieurs de ces écoles ont prôné l’égalité entre leurs membres et constitué des espaces de libre réflexion par rapport au monde environnant.

 

          Tout au long de la période médiévale, certaines tendances du christianisme, tant dans le monde monastique qu’à travers la résurgence cyclique de poussées « hérétiques », attestent la permanence de thèmes et de recherches. Parmi ceux-ci, le désir évangélique de justice sociale et d’égalité, l’affirmation de la primauté de l’Amour et le refus de la violence, la perpétuation de certaines règles de groupes et une quête de Connaissance – y compris avec une part de rationalité et des revendications de libre-arbitre – sont des traits fréquents.

 

          La franc-maçonnerie va plus ou moins consciemment assumer cet héritage et l’amalgamer à la dynamique humaniste de la Renaissance et aux importantes évolutions philosophiques des XVIIe et XVIIIe siècles. Dans ces transmissions capillaires et cette élaboration, elle ajoutera au passage des éléments tirés de l’imaginaire chevaleresque, tel qu’il perdure en France à la fin de l’Ancien Régime.

 

          Ce sont cependant les corporations de bâtisseurs du Moyen-Âge qui ont fourni un cadre et un modèle à la franc-maçonnerie moderne. Ces structures médiévales perpétuent alors une culture millénaire de la pierre qui se manifeste dans des modes d’organisation et de transmission du Métier, dans l’importance donnée à la solidarité interne, dans des signes et cérémonies spécifiques d’admission et de reconnaissance.

          La franc-maçonnerie spéculative est née à son contact, avec son dessein propre. Elle conserve et adapte une partie des habitudes corporatives, comme les éléments vestimentaires, les représentations emblématiques, les termes de vocabulaire et certaines bases rituelles. C’est plus précisément au XVIIe siècle et dans les Îles britanniques que se greffent, sur les loges opératives traditionnelles, des cellules d’un type nouveau. L’ancienne théorie de « l’acceptation », qui expliquait cette mutation par une augmentation progressive du nombre des membres non-manuels, les « acceptés », au sein des loges, a été corrigée au profit d’une explication localisée, datée et comprise dans un contexte précis : celui de l’Écosse et de l’Angleterre du XVIIe siècle. Dans ce contexte, ces loges d’un genre nouveau se sont affirmées, en tirant avantage des conditions de sécurité et des préceptes pacifiants et oecuméniques qu’elles ont trouvés.

 

          Une de ces évolutions, à savoir la formule anglaise qui s’impose au début du XVIIIe siècle, se sépare totalement des origines opératives, dont le rappel – sorte de simulacre – ne sert plus qu’à donner une légitimité par l’ancienneté. Cette formule s’impose avec la réunion de quatre loges londoniennes en 1717 qui créent la première obédience et la publication des Constitutions d’Anderson en 1723, actes fondateurs de la franc-maçonnerie moderne.​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​

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